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VARIÉTÉS NOUVELLES ET ORIGINALES NEW AND ORIGINAL VARIETIES
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Une Obtention est une question de chance.
Tous ceux qui veulent obtenir une variété de pomme digne de ce nom savent que c'est long et hasardeux. C'est à la fois vrai et faux ! C'est plutôt statistiquement une question de chances. En reprenant les grandes hypothèses d'école (voir ci-dessous "les semis de pépins"), Il est possible d'orienter ses choix et de mettre toutes les chances de son côté ::Il faut avoir à l'esprit, avant de se lancer quelques chiffres et moyennes :
- En semant 100 variétés différentes, il y en aura sans doute cinq valables et une exceptionnelle.
- En semant des variétés autres que celles déjà expérimentées par l'inra et les autres organismes public ou privés du monde, puis en évitant de reprendre leurs critères de sélection, la richesse génétique de la pomme la fera évoluera encore vers des fruits originaux.
- En sélectionnant des variétés remarquables par leurs parfums, leurs saveurs; il se dégagera au finir, des mélanges subtils, comparable gustativement à l'oeuvre d'un chef cuisinier. CRITÈRES DE SELECTION Qui n'a pas rêvé d'avoir sa propre pomme pour lui donner un nom ?
Voici ce qu'il faire et ne pas faire pour ne pas perdre vainement 10 années.
1 - Choisir de semer les variétés achetées dans le commerce est une fausse bonne idée, elle est pourtant la plus utilisée. Je puis affirmer que malheureusement elle est vouée à l'échec dans 90 à 98 % des cas.
La raison en est simple : dans un verger d'arboriculteur, la même "pomme commerciale" est soigneusement alignée sur des centaines de mètres et des dizaines de lignes; pour polliniser les fleurs, on place aux quatre coins des pommiers à fleurs au grand pouvoir pollinisateur. Pour couronner le tout, on surmonte les arbres de grands filets.
Que se passe-t'il alors si vous semez 100 pépins de cette "pomme commerciale" ?
il y aura 80 % de jolis pommiers à fleurs tant l'influence du pollen de la pomme à fleurs est grande.
Pour les 20% restants, vous aurez la même pomme, qui peut s'être autopollinisée (rare) mais surtout des fruits semblables et inférieurs à golden delicious, mac-intosh, jonathan ou cox's orange pippin.
La raison ? : 90 %, des variétés commerciales utilisent ces quatre géniteurs ou leur descendance depuis plus d'un siècle. Les plus récentes obtentions sont des hybrides de ces quatres géniteurs fécondés avec le malus floribunda partout choisi pour son gène de résistance à la tavelure. (étiqueté RT). Vous risquez fort d'avoir un "pommier à fleurs X malus floribunda", très costaud mais très petit et insipide. Avec de la chance vous retrouverez peut-être une belle golden ou une imitation de golden.
2 - Dans l'histoire de la pomologie, toutes les variétés remarquables ont été découvertes dans la nature et provenaient du hasard total; jusqu'au début du 19e Siècle, grande période de la pomologie où les plus célèbres semèrent des poires plus appréciées que les pommes en ce temps-là. On vit apparaître au début du 20e siècle, les croisements "variété A" X "variété B" qui mit quelques décennies pour être bien maîtrisés.
Vous pouvez donc prendre des arbres vigoureux trouvés trouvés ici où là et les repiquer, mais cela relèverait de pur hasard. La mère et le père resteront inconnus. l'intérêt du fruit nouveau ne dépassera guère 5 à 8 % et la chance d'avoir un fruit exceptionnel est peut-être égale à celle de trouver les numéros du loto.
3 - Ce chiffre peut être amélioré en choisissant une variété locale dans la nature dont vous connaissez le nom; le "père" sera un des pommiers voisins, au préalable repérés. La variété "mère" aura une influence égale à la moitié sur la progéniture. Cependant le "père inconnu" divisera les chances d'obtenir un fruit supérieur ou égal en taille et en qualité, plutôt que de les multiplier. "semer ne donne qu'une variété à cidre" dit-on.
Conclusion, 15 à 20 % d'avoir une "fille" un tant soit peu convenable, et différente de sa "mère".
4 - La pollinisation provoquée : C'est ce qui se pratique aujourd'hui en laboratoire. On prélève du pollen sur les antères de la variété "père" et on le dépose sur les styles de la variété "mère"; il faut avoir bien soin d'envelopper les fleurs avec de la gaze pour éviter tout pollen étranger et indésirable. L'amateur peut s'essayer à cet exercice; par manque de soin et de matériel ; les précautions d'usage seront négligées; les risques seront grands d'avoir fortuitement le pollen choisi mélangé et la fleur fécondée par un autre. On ne s'en rendre compte que dix ans après.
Il y a aura aussi d'autres surprises pour l'amateur, le fruit se forme bien mais tombe un peu plus tard ou ne se développe pas. Si un beau fruit se forme, et arrive à maturité sans pourir, sans tomber, sans ver et autre accident, il est possible qu'il ne vous donne aucun pépin, des pépins avortés ou des pépins stériles, qui semés, ne germeront pas. s avortésprématurément, et aura donné de beaux pépins.pas. de
Finalement, l'amateur n'aura que
30 essais transformés sur 100, et à condition d'avoir orienté ses choix sur des bons géniteurs délaissés par les laboratoires, il verra que le résultat, n'est peut-être pas à la hauteur de ses espérances, et que les 30 % de réussites sont encore divisés par deux ou trois par l'effet important de l'atavisme.
5 - La meilleure méthode.
Les ayant toutes essayées, je peux affirmer que l'amateur peut augmenter ses chances à 30-35 % d'obtenir une bonne variété nouvelle, originale ou même commerciale.
C'est ce le chiffre que j'ai atteint sur treize années, en axant ma sélection sur un critère clé égal à la somme dles quatres exposés ci-dessus.
- Il faut choisir les plus beaux fruits en provenance d'un verger conservatoire où se côtoient les variétés les plus différentes, modernes, anciens, de toutes les origines géographiques, d'une grande diversité de maturité, de formes, de goûts et de couleurs, etc...;
Plus le "bouillon de culture" sera important, plus l'espèce poursuivra son évolution naturelle.
Pour ce faire, j'ai prélevé les fruits du verger conservatoire de GAP CHARANCE, dans ce contexte de brassage de gênes considérable, il s'est produit naturellement des mélanges étonnants, des fruits différents, des gros, des sucrés, des coloris divers, des textures de chair, de l'amer, du sucré, de l'acide, du juteux, de la maturité précoce, de la résistance aux températures, de l'aptitude au sol difficiles, aux climats difficiles, aux maladies, etc... etc.... Tout se marie et se croise.. dans un feu d'atifice !
L'évolution naturelle de l'espèce totalement aléatoire et riche génètiquement est de loin la efficace et sans doute la plus utile.
MES RESULTATS ET OBTENTIONS
- METHODE N° 1, Non testée mais j'ai observé ces résultats constants chez d'autres.
- METHODE N° 2, J'ai trouvé dans une forêt la variété "Amère de 12 H" qui n'a qu'un intérêt. C'est la plus amère de toutes. Elle a aussi un excellent parfum et une belle taille. Une curiosité immangeable.
- METHODE N° 3, un résultat moyen avec CAROLE (Croison de BOUSSY X (supposé Reinette du Canada - arbre voisin et ressemblances). Fruit plus gros et parfum de cox's orange.
- METHODE N° 4 : Souvent déçu, la fécondation ne prend pas, le fruit avorte ou le pépin semé ne lève pas.... Un excellent résultat cependant avec CAIMAHE (CAROLE X GROSSE POMME NOIRE) obtenue en seulement 4 ANS !. Pomme précoce, sans tavelure, fertile et excellente.
- METHODE N° 5 : Fantastique ! Sur 100 pépins de poires et de pommes, 28 variétés dignes de ce nom. dont 23 pommes.Certaines n'ont pas encore fructifié, surtout pour les poires, sa période juvénile est bien plus longue, très longue même. On comprend mieux qu'il ne sorte plus rien comme nouvelle variété de poires.
J'ai vu se produire une évolution naturelle de l'espèce totalement aléatoire et originale, :
CORALINE, MIRAKA, ABRIKA, MALTESSE, ARGONELE, OLGA, TITANE, SYRCE, SKOR, BERTHA, GIGA, CLOVIS, LA FILLE DU BARON, PARTHENA, DELORE, poire MALTESSE etc....
EVOLUTION DE L'ESPÈCE
La sauvegarde des anciennes variétés est une nécessité; il convient de conserver les gênes les plus remarquables. L'action des associations d'amateurs comme les croqueurs de pommes et d'autres restent essentielles.
Toutefois, l'évolution de l'espèce doit se poursuivre. Comme toutes les espèces qui ont choisi le mode de reproduction biséxué, la pomme doit évoluer pour s'adapter à son environnement climatique changeant et surtout à l'évolution constante des maladies qui la menacent. Il en va de la survie de l'espèce.
Dans cette direction, les recherches de nouvelles variétés pour la production arboricole se sont orientées; (et ceci reste valable pour tous les pays du monde ) vers des variétés plus résistantes aux maladies que les variétés classiques qui requièrent des traitements répétés et nocifs pour le consommateur (Golden, Canada, Granny etc..). La recherche s'est orientée aussi vers des arbres plus vigoureux produisant rapidement des fruits beaux d'aspect et surtout solides pour subir les contraintes commerciales (manutentions, transports et conservation en chambre froide). Malheureusement, ces recherches n'ont pas eu le souci de créer des variétés nouvelles par leur forme, leur aspect et surtout par leur goût; la pomme est un fruit qui présente pourtant une remarquable diversité génétique (plus de 11 000 variétés recensées), et les laboratoires du monde entier n'ont croisé que 4 grands classiques GOLDEN, JONATHAN, COX'S, MC INTOSH, trois américaines et une anglaise.
Pour le verger d'amateur, c'est aussi regrettable, car seules les variétés commerciales sont connues et donc plantées dans les jardins.
Ce que j'appellerai la troisième porte est restée fermée
FICHES et PHOTOS de Variétés de pommes
Les pommes ici décrites sont toutes des variétés issues de mes semis,
Les premiers semis datent de 1992 et les pommes ont été obtenues selon trois procédés :
LES SEMIS DE PÉPINS
BON A SAVOIR !
On pense depuis toujours dans les milieux associatifs des amateurs fruittiers que si l'on sème un pépin de pomme, on n'obtiendra rien de bon, une vulguaire pomme à cide ou au mieux un ersatz approchant la variété mère. "Il vaut donc mieux cloner et conserver les variétés anciennes" dit-on !
Ailleurs, dans les laboratoires, on s'autorise à penser que la pomme doit être facile à commercialiser, taille standard, résistance aux transports, aux maladise, maturité d'octobre à juin et gardant au frigo, etc...
"Il n'y a que les variétés nouvelles qui sont bonnes" dit-on aussi !
Ne pourrait-on pas dire qu'il y a une troisième voie,
celle de la "sélection naturelle" qui n'est ni plus, ni moins que la voie empruntée par l'humain pour sa reproduction, les deux autres étant totalement interdites ?